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Tel un tocsin, vingt-deux heures sonnent au clocher de Costes-Blanc, village perdu de Corrèze, en ce mercredi de décembre 1916. A la ferme des Combettes, Marthe sait qu'il est inutile d'aller se coucher, que le sommeil ne la gagnera pas avant longtemps. Il se fera attendre, comme chaque soir depuis plus de deux ans, depuis que Jean Laval, son mari, est parti sur le front avec son régiment de Brive. Au même instant, grelottant de froid et de peur, au bout d'une tranchée boueuse, Jean surveille les lignes ennemies, à moins de trente mètres. La moindre inattention, la moindre somnolence seraient fatales. Tenir, jusqu'au prochain sifflement d'obus, dans la nuit striée de fusées éclairantes. Minute par minute, séparés par un abîme, cet homme et cette femme vivent une attente insupportable, victime d'une situation qui les dépasse, dans l'espoir que la tragédie les épargne.