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De l'aveu de J. Guesde, de Jaurès, de nombre d'autres grands témoins, ce jeudi 13 janvier 1898 fut une journée révolutionnaire, comme l'histoire de France a le génie d'en produire régulièrement. Ce matin-là, les crieurs de journaux ont à distribuer une véritable bombe : la lettre ouverte adressée par Emile Zola, alors au faîte de sa gloire, au président de la république Félix Faure. En lettres énormes, J'ACCUSE barre la une de l'Aurore, le journal de Clemenceau. 'Cette lettre est sortie de moi en un cri', dira plus tard son auteur. Le prodigieux maelstrom suscité par cette action d'éclat totalement inattendue relance le mécanisme de l'affaire Dreyfus, que l'acquittement d'Esterhazy avait brisé. Désormais, l'opinion, prise directement à partie et à témoin, s'enflamme. Plus rien n'arrêtera la vérité en marche. Du matin jusqu'à tard dans la nuit, de la rédaction de l'Aurore au Palais-Bourbon et au Sénat, du ministère de la Guerre au salon des Halévy rue de Douai, Alain Pagès retrace heure par heure le déroulement de cette journée exceptionnelle, faisant entrer sur scène la multitude de ses acteurs ; le colonel Picquart, le sénateur Scheurer-Kestner, le président du Conseil Méline, le général Billot, et tant de noms déjà célèbres ou appelés à le devehir, mais aussi les obscurs, patiemment retrouvés et décrits sur leurs lieux de vie ou de travail. A quoi s'ajoutent la météo du jour, le programme des spectacles et des sociétés savantes, bref tout ce qui compose une journée pas comme les autres, au coeur de la Belle Epoque.