A quoi sert un reporter s'il ne franchit pas les frontières, au péril de sa propre liberté ? Aucune dictature, aucun totalitarisme, qu'il soit politique, ethnique, religieux, n'accepte ce qui, pour notre profession, est une loi non écrite mais éternelle, un principe fondamental, une ascèse : aller sur le terrain, aller "là-bas", tenter d'y découvrir ces vérités que l'on cache, les rapporter et faire en sorte qu'elles soient imprimées et diffusées.
Tous les Reporters sans frontières font partie de cette même internationale sans uniforme et sans armes : les soldats de la vérité cachée et de la liberté de l'exprimer. Ils font, parfois, l'Histoire. Ils ont porté au plus haut la noblesse du journalisme. (Philippe Labro)