Dans la Rome de la fin des années 1930, une fillette de la haute bourgeoisie grandit seule, prisonnière d'une éducation stricte et d'une solitude terrifiante. Son amour s'attache à la seule personne présente à ses côtés, sa gouvernante allemande, Anne-Marie. Mais cet amour enfantin et inconditionnel n'est pas réciproque, laissant place à une frustration et une souffrance grandissante.
À travers le regard de l'enfant, c'est l'Histoire qui s'insinue. Car de l'autre côté de la rue, une famille juive vit ses derniers instants d'insouciance sous le regard d'une jeune Allemande à l'hostilité farouche. Rosetta signe un roman d'une rare délicatesse, qui, avec une finesse psychologique éblouissante, parvient à tisser le drame intime d'une enfant et la montée du nazisme.