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François Cheng est né en 1929 dans la province de Shandong, non loin du yang Tsé et des brumez du Mont Lu. Il vit en France depuis 1949. Universitaire, poète, calligraphe, traducteur en chinois de Baudelaire, Rimbaud, René Char, des surréalistes etc. , auteur d'essais remarquable sur la poésie et l'art de la Chine, il a reçu en 1998 le prix Fémina pour son premier roman Le dit de Tianyi publié par Albin Michel et le prix André Malraux du livre d'art pour Shitao : la saveur du monde (Phébus).
Une passion amoureuse à la fin de la dynastie Ming (XVIIe siècle). Dao-Sheng vit dans un monastère en pleine montagne, à la fois médecin et devin, il oscille entre bouddhisme et taoÎsme, retenu de tout engagement définitif par un secret vieux de tente ans : son amour toujours vivace pour une fille juste entraperçue alors qu'il avait 20 ans. Aussi décide-t-il de mettre fin à cette obsession en descendant dans la plaine pour tenter d'y rencontrer celle qu'il a aimée.
Et la rencontre a lieu, la passion est partagée même si épreuves et obstacles attendent les amants. Dans L'éternité n'est pas de trop l'amour est vécu comme absolu. Il est le seul porteur du dépassement de soi, il permet de pénétrer le mystère de l'univers et d'accéder au sentiment d'éternité. dans une Chine en pleine mutation qui s'ouvre aux autres civilisations il est aussi le lien qui permet le dialogue et l'ouverture à l'autre.
Une vision hautement exigeante et spirituelle des rapports amoureux oü l'intensité, la ferveur, le dépouillement et l'engagement sont les clefs de toute métamorphose. Un roman d'une rare puissance, intense et envoútant qui peut toucher tous les publics.
Ils n'ont échangé qu'un regard, un sourire peut-être et depuis trente ans bien que la vie les ait séparés, ils ne cessent de penser l'un à l'autre. Dao-sheng était un jeune musicien, Lan-ying, 'Fine Orchidée' était fiancée à un seigneur local qui s'arrangea pour faire envoyer le jeune homme au bagne. Au bout de tant d'années, ils tentent de se rejoindre comme deux constellations éloignées que la course du ciel remet en présence. Lan-ying s'étiole, épouse délaissée minée par les chagrins et les épreuves, Dao-sheng a quitté le monastère taoiste oü il a appris la médecine et la divination. En la soignant, Dao-sheng va pouvoir lui déclarer son amour. Tout les oppose, le rang, les conventions sociales. Le plus qu'ils puissent espérer c'est de se tenir la main, d'échanger furtivement un sourire mais qu'importe, ils ont l'éternité pour eux. Cet amour courtois plus fort que la mort est-il si différent de l'amour mystique que professent les premiers jésuites qui arrivent en Chine à cette époque de la fin de la dynastie Ming ? L'Éternité n'est pas de trop n'est pas seulement une poignante histoire d'amour, c'est comme Le Dit de Tianyi (prix Femina 1998), comme toute l'œuvre de poète, de philosophe, de traducteur de François Cheng, un pont entre les civilisations chinoise et européenne, la démonstration subtile et émouvante que, par-delà, les époques le pauvre cœur des hommes est bien le même sous tous les climats. --Yves Bellec