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Sans doute destiné à l'origine à une petite élite intellectuelle, politique et médiatique, Couleurs primaires est devenu, en vingt-quatre heures, l'événement littéraire de ces vingt dernières années aux Etats-Unis. 'Œuvre de pure fiction de la première à la dernière ligne', ce roman raconte la campagne de Jack et Susan Stanton, couple ambitieux et sans scrupules, dans leur course à la présidence des Etats-Unis en 1992. Malgré une accumulation de bavures et de scandales, Jack Stanton, jeune gouverneur d'un tout petit Etat du Sud, brillantissime orateur, mais aussi coureur et menteur invétéré, véritable caméléon s'adaptant à toutes les situations et à tous les interlocuteurs, parvient à se jouer de ses adversaires grâce à son entourage, qui lui est entièrement dévoué, et à ses qualités de tribun. La maîtrise avec laquelle Anonyme décrit le couple dans son intimité, à travers ses machinations et au sein du petit cercle en vase clos oü se querellent et parfois s'accouplent les membres de son minuscule état-major a suscité jusqu'au 18 juillet 1996 des discussions enflammées dans les milieux politiques et médiatiques américains, tout comme la véritable identité de l'auteur, longtemps demeurée secrète, ce qui a fait dire à Bill Clinton : Depuis que je suis à la Maison-Blanche, c'est l'unique secret qui ait été bien gardé. ' Ne devant rien ni aux ragots ni au mystère entretenu autour de son auteur, ce qui aurait pu être un banal succès de scandale est bel et bien un livre clef. Après sa lecture, on ne peut plus suivre les aléas de la politique américaine de la même façon. Couleurs primaires nous rappelle que le leadership présidentiel américain, donc en quelque sorte le destin du monde (le monde c'est mon nombril), dépend d'un jeu de hasard truqué, d'une partie de poker oü tous les coups sont permis. Ça fait froid dans le dos, non ? Edward Behr