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Comment faut-il apprécier le temps, l'énergie, la constante disponibilité que consacrent l'Élysée et Matignon non pas à l'intérêt national (...) mais à sans cesse anticiper, prévenir, combattre l'autre camp ? Attention, le ton est donné, le scandale est là ! C'est la première fois dans l'histoire de la Ve République que le directeur de cabinet d'un Premier Ministre en fonction sort de sa réserve pour prendre publiquement position à propos de la vie politique française en général et de la cohabitation en particulier. Les coups, cachés derrière un style poli, respectueux et quelque peu alambiqué, font mouche. Premier visé : le président de la République 'tribun de l'opposition usant d'un ministère de la parole', accusé d'avoir bloqué certaines réformes importantes – comme celle de la justice – et d'avoir utilisé des comptes-rendus interministériels de Matignon pour prendre de vitesse le gouvernement Jospin. Reproche fait aussi à Jacques Chirac de n'avoir pas su manifester sa solidarité lors de la visite du Premier Ministre en Cisjordanie en février 2000, lorsque ce dernier s'était trouvé sous les jets de cailloux de jeunes Palestiniens. Mais si le plaidoyer anti-cohabitation (et anti-Chirac) prend une place importante, il n'est pas le seul élément explosif du livre. Jean-Pierre Chevènement est la deuxième cible de Schrameck. L'ancien ministre de l'Intérieur est représenté, notamment lors des discussions sur les accords de Matignon à propos de la Corse, comme un 'témoin passif et grognon' qui – rappelle le chef de cabinet – proposa personnellement au gouvernement le controversé préfet Bonnet. Bref, tout au long de ces 190 pages, Olivier Schrameck défend sa vision de la République, de la vie politique et se fait le porte-parole du bilan de Lionel Jospin qui trouve ici un défenseur féroce. La polémique engagée, suite à la publication du livre, par l'opposition de droite demandant sa démission, risque de n'être que le début des hostilités entre les deux bords du système exécutif. Résultat du duel : au printemps 2002, lors du résultat des élections présidentielles. --Marine Segalen