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A l'approche des élections, les instituts sont sur les dents. Les ordinateurs surchauffent et les commandes affluent. Mais du lundi au mardi les résultats changent peu. Les sondeurs imaginent donc des questions plus subtiles. C'est ainsi que je suis tombé sur un sondage étrange. Première question : ' Accepteriez-vous d'avoir un président homosexuel ? ' Pour 73 % des personnes interrogées, cela ne pose aucun problème. Il faut se réjouir de voir disparaître ce tabou. (...) La seconde question, en revanche, me plonge dans des abîmes de perplexité : ' Accepteriez-vous d'avoir un président sourd ? ' La surdité en politique est une tare. Pourquoi l'institut a-t-il cru bon de rapprocher les deux questions ? C'est non seulement idiot, mais de surcroît tendancieux. Je proclame donc haut et fort que nous n'attachons aucune importance au fait de savoir si notre président est sourd ou homosexuel, ce qui, entre parenthèses, n'est pas incompatible. A nos yeux, la seule tare d'un président est d'être inefficace ou malhonnête... ce qui, malheureusement, n'est pas incompatible non plus. ' Avec ce quatrième florilège de ses billets d'humeur sur Europe 1, Jean Amadou nous régale d'une nouvelle sélection particulièrement savoureuse. Plume chatouilleuse et incisive, indulgence amusée parfois, élégance toujours : aucune cocasserie de notre folklore politique national, aucune extravagance de nos technocrates, aucune absurdité de l'actualité de ces douze derniers mois n'échappe à son ironie mordante. Bouffon, Jean Amadou ? ' Eh bien oui, je revendique ce titre. Le bouffon tutoyait le roi, lui coupait la parole, lui disait ses quatre vérités et le faisait rire. '