Convoquant des visions de fièvres et la mémoire collective, j'ai voulu confronter l'intime au clinique, mon histoire singulière avec l'Histoire, au travers des camps nazis, d'une radiographie des trente premières années de l'épidémie du sida, des procès du sang contaminé, de ceux que j'ai rencontrés, aimés, délaissés et qui ont péri lors de l'hécatombe, ou qui y survivent comme moi, comme nous tous.p J'ai tenté d'user de toutes les armes contre l'ennemi invisible et la bêtise, et je me suis risqué à les combattre, défendu par une langue exsangue et mise à nue. Sang Damné est devenu l'aboutissement d'un cycle infernal, sa fin.